Regard croisé sur l'évolution des pratiques RH entre la France et le Québec!

La différence entre les pratiques RH au Québec et en France

Les pratiques RH évoluent constamment, peu importe le pays, la langue parlée, la taille de l’entreprise, etc.

Le plus important est de vouloir évoluer et changer ses pratiques RH en même temps que l’évolution du marché du travail.

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A l’heure d’aujourd’hui, nous avons conscience que les pratiques RH doivent évoluer vers l’humain et son bien-être au travail, car nous commençons à avoir suffisamment de données/retours/statistiques démontrant que plus l’entreprise s’investit dans le bien-être de ses salariés, plus elle est rentable. Effectivement, plus un salarié aime son travail, se sent reconnu et encouragé, plus il s’engagera et s’investira dans ses tâches.

Il est vrai que beaucoup d’entreprises en ont conscience et aimerait changer les choses, aller vers un management basé sur l’épanouissement humain. Cependant, Rome ne s’est pas construite en un jour, cela en est de même pour les pratiques managériales utilisées depuis des décennies.
En particulier quand on sait que l’être humain n’aime pas le changement, cet instinct de survie que nous avons, nous empêche, par la peur, l’insécurité qu’amène l’inconnu, le jugement d’autrui etc. d’avancer vers un renouveau flou, inconnu, imprévisible…

Comme l’a si bien dit Bill Gates :

« Les gens ont toujours peur du changement. Ils avaient même peur de l’électricité quand elle a été inventée. »

Alors dans tout ça, par où commencer ? Que faire ?

Arrivé en 2020, il est indispensable pour les entreprises de se réinventer. Alors qu’à l’époque de nos parents, il était primordial de savoir se vendre auprès d’un potentiel employeur pour décrocher un travail ; à l’heure d’aujourd’hui, il est primordial pour l’entreprise de savoir se vendre auprès de potentiels candidats. Et pour cela il faut revoir toutes les pratiques RH utilisées jusqu’ici.

On peut voir qu’au Québec, ces changements de pratiques RH ont commencé à se développer bien avant la France.

Comparons aujourd’hui les pratiques RH Québécoises et Françaises, il y a en particulier 11 différences notables dans la relation au travail entre la France et le Québec.

1) Rythme 9 à 5

L'horaire typique de travail au Québec, c'est de 8h à 17h. À la fin du "quart de travail", comme les Québécois l'appellent souvent, les bureaux se vident et il n'y a personne pour y trouver à redire. Par contre, les journées sont bien chargées. Les pauses déjeuner ne dépassent pas 30 minutes à 1 heure maximum et il n'est pas rare de manger à son bureau, et parfois devant l'ordinateur.  

2) Une vie après le travail

L'épanouissement professionnel existe au Québec, certes, les carriéristes aussi. Mais il est très valorisé, au Québec, d'avoir des centres d'intérêt en dehors du travail. C'est pourquoi finir ses journées de travail à l'heure n'est pas mal vu. Beaucoup de gens ont des activités très prenantes, parfois même une deuxième carrière en parallèle de leur emploi principal. 

3) Conciliation travail-famille

La conciliation travail-famille est un concept bien ancré et les entreprises, qui peinent à trouver suffisamment de personnel, multiplient les aménagements pour permettre à leurs employés d'avoir une vie professionnelle épanouie tout en pouvant jongler avec les contraintes familiales. Le télétravail, accepté par de plus en plus d'employeurs au moins un temps donné par semaine, en fait partie. Le temps partiel aussi. De nombreuses personnes ne travaillent par choix que quatre voire trois jours par semaine.  

4) Une ambiance de travail plus informelle

Ne surchargez pas votre valise avec votre collection de cravates et costumes achetés à prix d'or pour bien présenter dans votre job. Ici, mis à part quelques exceptions (cabinets d'avocats, de comptables, milieu financier), ils ne vous serviront à rien. L'ambiance au travail est détendue et beaucoup moins formelle qu'en France. D'ailleurs, le tutoiement est de rigueur et les collègues (sans les conjoints) sortent souvent après le travail dans un bar des environs.  

5) Une hiérarchie plus légère

En arrivant dans n'importe quelle entreprise, difficile de repérer les chefs. Tout le monde se tutoie, pas de différence vestimentaire, pas toujours de bureaux fermés pour les cadres. Mais l'accessibilité et la simplicité des rapports ne suppriment pas l'autorité. 

6) Un environnement de travail souvent motivant

Le pragmatisme est loi, si bien que tous les obstacles à l'efficacité sont supprimés. Dans cet état d'esprit, l'autonomie et l'esprit collaboratif sont encouragés dans la plupart des milieux de travail. L'initiative est aussi bien vue et on donne plus souvent une chance au coureur s'il semble motivé même s'il n'a pas toutes les qualifications requises. 
Car la confiance prime au Québec. Une fois le poste accordé à un salarié, un sentiment de sécurité est instauré entre employeur et employé. On laisse à ce dernier toute l'autonomie nécessaire à la réalisation de ses tâches sans le contrôler.  

7) Un système de management radicalement différent 

Si quelque chose ne fonctionne pas, en France les employeurs sont nombreux à chercher le coupable. Au Québec, on ne va pas perdre de temps à trouver un bouc émissaire, on se consacre à trouver rapidement la solution la plus efficace pour remédier au problème.  

8) Paie hebdomadaire et contrat de travail oral !

Sur la forme, des différences existent entre le milieu de travail en France et au Québec. Le plus flagrant est le rythme de paie : il est généralement hebdomadaire ou bimensuel. Mais le plus intrigant pour un Français, c'est le contrat oral. Il suffit en effet qu'un employeur, même à l'oral ou par simple courriel (on ne dit pas "mail" au Québec), vous dise de vous présenter tel jour à telle heure au bureau pour que ce soit une preuve d'embauche.  

9) Moins de vacances qu'en France

La plus grande peur des Français qui arrivent en Amérique du Nord : comment tenir une année complète avec seulement deux semaines de vacances ? Mais en fait, la plupart du temps, les travailleurs ont deux semaines de congés payés seulement quand ils sont en début de carrière ou dans un nouvel emploi. Le nombre de jours augmente avec l'ancienneté et peut donc atteindre trois à quatre semaines.  

10) Flexibilité du marché du travail

Autre grande peur des Français qui viennent s'installer au Québec : le licenciement. Licencier au Québec pour une entreprise est en effet beaucoup plus facile et rapide qu'en France. Mais retrouver un emploi l'est aussi. La pénurie de main-d'oeuvre est élevée dans de nombreux secteurs d'activité. 

11) La mobilité au sein d'une entreprise 

Alors qu'en France, voir sa carrière évoluer au sein d'une entreprise est, somme toute, assez compliqué, au Québec il n'est pas rare de voir des salariés rapidement gravir les échelons. Nombreux sont ainsi ceux qui acceptent un poste inférieur à leurs compétences en sachant qu'ils pourront très vite évoluer.

D’ailleurs, les retours des français ayant immigrés au Québec ainsi que les Québécois eux-même, concernant les différences culturelles notables au travail, ne font que converger les uns aux autres.

« Depuis que je suis à mon compte, je suis maître de mon agenda et de mes priorités professionnelles. Le rythme de travail est différent je trouve. Si le travail est fait, pas la peine de faire semblant pour être bien perçu (contrairement à la France par exemple). »

« Dans les relations de travail au Canada et au Québec, il y a une culture du compromis. Elle est éloignée de la tendance à la confrontation que nous pouvons avoir en France […] Au Québec, il faut structurer ce que l’on souhaite en soulignant l’intérêt de la requête pour les deux parties »

« Assez facile de trouver son premier emploi mais souvent avec une baisse de salaire par rapport au dernier emploi occupé en France. Mais par contre, après, croissance des responsabilités et des revenus surviennent souvent plus tôt qu’en France. Le bonheur! »

« Aïe aïe aïe ! C’est sans doute sur ce point, en tant que Français que le bât blesse. La loi québécoise dit : deux semaines de congés payés par année travaillée. […] Oh qu’elles me semblent lointaines les 5 semaines de congés payés en France, sans compter les RTT… »

Les chiffres ne mentent pas, les travailleurs Québécois seraient les plus satisfaits de leur emploi par rapport aux Français. Au travail, les résultats comparés de l’IRB-T (Indice de bonheur au travail) entre le Québec et la France soulignent bien le fossé entre les deux entités.
Les chiffres sorties en Février 2018 indiquent que l’indice se situe à 71,90 pour le Québec, il n’atteint que 59,71 pour la France. Un écart important de 12,19 points.

Cependant beaucoup plus d’entreprises françaises ont déjà pris conscience qu’un changement de pratiques RH est nécessaire.


Prenons l’exemple de HCL Technologies où son patron Vineet Nayar, face au déclin progressif de son entreprise et de son chiffre d’affaires, a décidé d’effectuer une restructuration managériale vers la méthode d’entreprise libérée. Résultat ? En quatre ans, un chiffre d’affaire multiplié par 470% de contrats remportés face aux principaux concurrents du secteur et une satisfaction au travail en augmentation de plus de 70%.

L’entreprise Nantaise Chronoflex a également sauté le pas pour devenir une entreprise libérée en 2012. L’entreprise où « le chef ne voulait plus être chef » a décidé de supprimer sa hiérarchie et ce sont les employés "libérés" du poids d’une structure pyramidale qui prennent les décisions de l’entreprise.
Tous les employés le disent, la transition n’a pas été facile, mais à l’heure d’aujourd’hui, ce n’est plus possible de faire autrement. 

« On en a bavé dans cette transformation, mais jamais on ne retournerait en arrière. »

Vous pouvez trouver pleins d’autres témoignages d’entreprises qui ont sauté le pas, tous vous le diront, ils ont tous trouvé le bonheur au travail !

Ces entreprises ont décidé de devenir des entreprises libérées et ont vu que le jeu en valait la chandelle.

Mais alors, qu’est-ce qu’une entreprise libérée ?

Elle repose sur un principe fondamental : celui de considérer tous les salariés comme égaux tout en favorisant leur épanouissement. Chaque employé est incité à prendre des initiatives personnelles afin de mettre en avant ses compétences dans un domaine et de laisser libre cours à son imagination et à sa créativité. Ils deviennent alors seuls juges de leurs actions. En effet, c’est bien à la condition d’une liberté plus importante de chaque collaborateur que ce système peut fonctionner. C’est une véritable « intelligence collective » qui se met en place face à un problème donné ce qui permet un réel partage de valeurs communes au sein de l’organisation.

Comme nous l’a dit Lars Kolind :

« En tant qu'entreprise, plus nous voulons accorder de liberté aux salariés, plus nous devons définir clairement la mission, la vision, la stratégie et les valeurs. »

Patrimoine RH est une entreprise québequoise qui a été créée par Philippe Zinser, Franco-canadien qui, suite à son expérience depuis 25 ans, est devenu un expert en marketing RH, mobilisation d’équipe, transformation organisationnelle et recrutement à l’international.
Développant son concept sur les innovations RH, sa mission ainsi que celle de ses collaborateurs est d’accompagner les entreprises dans la gestion de leurs ressources humaines pour les rendre meilleures et autonomes en s'appuyant sur le plaisir comme amplificateur.

Suite à son développement au Canada, Patrimoine RH arrive en France afin de proposer des formations aux entreprises qui souhaitent « sauter le pas » et changer leur management afin de devenir une entreprise libérée.

Conférence “Bonheur mod’emploi!”

Conférence “Bonheur mod’emploi!”

 Et vous, quelles sont les pratiques RH utilisées dans votre entreprise ?

Au plaisir de lire vos retours,

Julia Nagot
Happy-Cultrice RH

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